L’inclusion est une étape importante de l’animation d’un groupe, l’animateur en a la responsabilité. Elle marque le début du temps de rencontre : réunion, activité, progression dans un projet, participation à une instance. Moins le groupe se connaît et plus l’inclusion est importante.

Nous les utilisons pour amorcer chaque rencontre PorteurEs d’Eau ! Vous pouvez découvrir nos prochaines propositions en cliquant ici !

Elle s’appuie sur plusieurs points :

• Passer d’une somme d’individus à un groupe, donc tisser un début de lien ou encore se présenter ;
• Passer de la vie d’avant au moment présent avec le groupe ;
• Connaître les règles, les principes de fonctionnement pour trouver sa place, se savoir protégé par ces règles et avoir la permission de participer ;
• Repérer les rôles de chacun ;
• Comprendre l’ordre du jour ;

Les jeux d’inclusion sont un des outils de ce temps, comme la météo…

Ils vont permettre de tisser du lien, de la confiance, de la connaissance réciproque, etc. C’est un temps d’apprivoisement, les jeux doivent être facilement compréhensibles par tous, ça ne doit pas être compliqué à réussir, c’est une réussite collective. Attention à s’adapter au public, par exemple, il n’est pas nécessairement simple de mimer un animal pour un adulte, il le fera plus facilement s’il y a des enfants dans le groupe.

L’objectif global est de permettre à chacun de bouger et de participer sans nécessairement prendre la parole. Donc l’animateur va choisir dans sa panoplie de jeux ce qui est ajusté au moment en fonction de ce que vit le groupe, s’il y a des nouveaux, ils doivent être accessible à tous. Il tiendra compte du degré d’implication que nécessite le jeu, par exemple un jeu avec du toucher nécessite de déjà se connaître et avoir un certain niveau de confiance, dimension qui va se construire avec le temps.

Pour tous les jeux, il y a des éléments de posture pour l’animateur à prendre en compte :

• avoir de l’énergie, sentir l’énergie du groupe et s’ajuster ;
• raccourcir ou relancer selon ce qui se passe ;
• avoir une voix claire et audible par tous ;
• un vocabulaire simple, notamment dans les consignes, ne pas hésiter à les répéter ;
• un regard circulaire pour que chacun se sente pris en compte, bouger sans donner le tournis ;
• mettre de l’humour, de la légèreté ;

L’animateur est un metteur à l’aise.

Quelques idées de jeux d’inclusion à partager !

Les jeux de présentations

1. À partir du lieu de naissance : on met une chaise au milieu de la pièce qui représente le lieu où l’on se situe et l’on construit une carte géographique de nos lieux de naissance, même l’animateur participe. Il faut orienter l’espace pour pouvoir se situer les uns par rapport aux autres et discuter pour savoir où l’on met Lyon, Saint-Étienne et Lille !
 Souvent, une personne est née hors de France et ça élargit au monde !
 On peut doubler la mise en scène en se déplaçant à l’endroit où est né notre parent ou grand-parent le plus loin de l’endroit où l’on se trouve.

2. En questionnant : demander de se mettre par 2, donner un thème : mon plat préféré et le duo a 2 à 3 min pour que chacun parle de son plat, puis quand la clochette sonne, un nouveau duo se crée avec un autre thème : son livre, sa série, sa couleur, son animal, etc

3. Un prénom et un geste : chacun donne son prénom et un geste, ce geste peut être lié à la question « moi j’aime bien… ». On répète le prénom et le geste de son prédécesseur. Par exemple moi Sylvie j’aime bien me gratter l’oreille, moi Bruno j’aime bien m’étirer, moi Catherine j’aime bien savourer une glace dans un cornet, montrer le geste en disant sa phrase. Quand on a fini le tour on reprend ensemble le prénom et le geste de chacun.

Les jeux de confiance :

1. Le jeu d’aveugle : (toutes les étapes se font par deux)

• ÉTAPE 1 : Il y a un guide et un aveugle. Le guide est derrière l’aveugle, les mains posées sur les épaules de son partenaire. Il appui des 2 mains ce qui signifie « stop », appui à gauche pour tourner, à droite idem, contact très léger pour avancer. Puis échanger les rôles.

• ÉTAPE 2 : Le guide ne met les mains sur les épaules que quand c’est nécessaire. On peut rajouter une consigne quand on touche le haut de la tête pour « reculer ». Puis échanger les rôles

• ÉTAPE 3 : Le guide se place devant et chuchote le prénom de son aveugle et le fait circuler avec le chuchotement. Échanger les rôles puis discuter de l’expérience par binômes puis en grand groupe.

2. Le jeu de l’évanouissement : avec un jeu de cartes, donner une carte à chacun. Chacun la regarde pour soi, on les récupère et l’on ne joue qu’avec les cartes récupérées.

Les personnes marchent, l’animateur présente une des cartes : as de pique, la personne concernée, en douceur, fait semblant de s’évanouir, le groupe doit vite la repérer pour la remettre debout, puis on prend une autre carte. Dans un second temps, on peut faire le même exercice avec deux cartes en même temps.

La durée varie, à ne pas faire nécessairement avec tout le monde.

Les jeux d’écoute

1. Le cercle des sons disparus : dans un cercle, secrètement je dis un bruit à mon voisin de droite, par exemple « cui-cui », puis cette personne dit un autre bruit à son voisin de droite toujours secrètement, par exemple « tic-tac » et ainsi de suite jusqu’à faire le tour du cercle.

J’ai donc donné un bruit à mon voisin de droite et je vais recevoir un bruit de mon voisin de gauche.

L’animateur écoute chacun des bruits donnés discrètement pour vérifier qu’il n’y a pas 2 fois le même bruit. Puis il donne la consigne au groupe de marcher les yeux fermés en silence. Il donne le top départ et chacun dit à voix haute le bruit qu’il a donné pour que la personne le retrouve pendant que lui-même cherche le bruit qu’il a reçu.

Quand on a été trouvé on donne la main à la personne qui a trouvé, on arrête son bruit et on continue à chercher le bruit qu’on a reçu. Au final le cercle devrait se retrouver à l’identique.

L’animateur est facilitateur des déplacements, recherche de bruits…

2. Les baguettes : on prend des baguettes, ou des crayons (mais il ne faut pas des bouts pointus). Se mettre par 2, à peu près de la même taille et donner une baguette pour le duo.

Chacun tient la baguette du bout de son index et doit évoluer avec son partenaire en bougeant dans la pièce sans faire tomber la baguette qui les relie.

Quand on prend confiance on peut faire des figures, jouer avec les autres duos. Il est intéressant de proposer aux duos d’avoir des moments où on mène et d’autres où on suit les propositions du partenaire.

Les jeux de coopérations

1. Se positionner ensemble sur une consigne visuelle : l’animateur demande au groupe de faire un beau cercle. Il va ensuite proposer d’autres figures à faire ensemble en se positionnant tous ensemble pour dessiner la figure : un carré, un triangle équilatéral, la lettre L, la lettre T puis la lettre K.

Le but de ce jeu est de voir comment le groupe s’organise pour répondre à la consigne, trop de propositions, pas assez, des leaders, comment on se comprend par gestes, s’apercevoir que ce qui me semble évident ne l’est pas du tout pour mon voisin…

2. Compter le + longtemps possible : se mettre en cercle et le groupe doit compter alternativement le + loin possible. Dès que 2 personnes interviennent en même temps, le compteur redescend à zéro.

Comme rapidement 2 personnes vont dire le même chiffre ensemble, on voit que ce n’est pas efficace. On discute dans le groupe pour trouver une solution, par exemple, si l’on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, en disant le chiffre les uns à la suite des autres, on peut compter longtemps. C’est une 1ʳᵉ piste. On trouve une autre méthode, par exemple, une personne fait un pas en avant, dit 1, puis elle recule, une autre personne avance d’un pas, dit 2, ainsi de suite.

Il est intéressant de trouver 3 ou 4 techniques efficaces et discuter ensemble les stratégies collectives mises en place.

Pour finir…

En dehors des jeux de stricte présentation, il est souvent intéressant de conclure ces jeux par un petit temps : qu’est-ce que j’ai appris, qu’est-ce que je retiens.

Si vous aussi, vous avez des jeux d’inclusion à nous partager, n’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire juste en dessous de cet article !